Il était piégé dans le pergélisol sibérien depuis 44 000 ans. Un loup incroyablement bien conservé vient de refaire surface. Son corps momifié pourrait contenir des microbes d’un autre temps. Y a-t-il un risque ?
En 2021, des habitants de la République de Sakha, dans l’est de la Russie, ont découvert un loup momifié dans le pergélisol. Une aubaine pour les chercheurs. Parce que l’animal entier a été parfaitement préservé dans ces conditions froides et sèches depuis… 44 000 ans ! Une opportunité unique, donc, d’étudier à la fois sa génétiquegénétique, son mode de vie, son régime alimentaire, mais aussi les bactériesbactéries et les virus anciens qu’il peut porter.
Un loup remarquablement bien conservé dans le pergélisol
Ses dents – qui indiquent qu’il s’agit d’un individu mâle -, une partie de sa fourrure et certains de ses organes étaient intacts. Des échantillons ont par exemple été prélevés dans l’estomacestomac du malheureux loup avec l’espoir de déterminer de quoi il pouvait bien se nourrir. Les analyses sont en cours. Et les chercheurs espèrent aussi tomber sur des micro-organismesmicro-organismes anciens inconnus qui pourraient s’avérer utiles à la médecine ou aux biotechnologiesbiotechnologies d’aujourd’hui.
Le loup de Sibérie pourrait aussi être porteur de bactéries, de virus ou d’autres agents infectieux. De quoi aider les scientifiques à mieux comprendre quels genres de microbes peuvent se cacher dans les créatures prisonnières du pergélisol. Et c’est important, car, prisonnières, lesdites créatures pourraient bien ne plus l’être pour longtemps.
Faut-il craindre le dégel du pergélisol ?
En effet, si le pergélisol est réputé rester gelé en permanence, avec le réchauffement climatique anthropique, il a commencé à fondre. Des animaux réapparaissent ainsi. Un bébé mammouth, dans le Yukon (Canada), en 2022. Ou encore une carcasse de renne, toujours en Sibérie, en 2016. Elle avait libéré un anthrax qui avait infecté 36 personnes et tué un enfant.