Qui a dit que les chats n’avaient pas de sentiments ? La science prouve le contraire (en tout cas pour certains)

Les chats domestiques sont-ils indépendants ? Peut-être. Indifférents et insensibles ? Pas si sûr. La perte d’un compagnon animal au sein du même foyer semble les affecter. Les résultats d’une étude montrent des modifications comportementales chez certains chats.

Une étude menée par l’université d’Oakland et publiée dans la revue Applied Animal Behaviour Science, a analysé les comportements de chats suite à la perte d’un compagnon animal, et il semblerait qu’ils peuvent, eux aussi, vivre une période de deuil.

Les chercheurs ont recueilli les témoignages de 412 propriétaires de chats à travers diverses plateformes en ligne, dont des groupes FacebookFacebook et des listes de diffusiondiffusion, sur leur relation avec l’animal décédé et sur les chats survivants. Les personnes interrogées devaient avoir eu un animal de compagnie décédé alors qu’au moins un chat survivant vivait dans leur foyer.

Des comportements inattendus chez les chats

Contrairement à l’image souvent attribuée aux chats comme étant des animaux distants et indépendants, les résultats de l’étude montrent des modifications comportementales significatives chez les chats en deuil. Immédiatement après la perte, certains chats ont éprouvé des troubles du sommeiltroubles du sommeil, une perte d’appétit et des miaulements fréquents. D’autres sont devenus plus exigeants envers leurs propriétaires, ont abandonné leurs jeux préférés ou ont montré un besoin accru d’attention. 

Dans environ deux tiers des cas étudiés, l’animal décédé était un autre chat, les autres étant des chiens. Plus la relation avec l’animal perdu avait duré, plus les chats survivants cherchaient l’attention de leurs propriétaires après le décès. Cependant, le fait d’avoir été témoin de la mort ou le nombre d’animaux de compagnie dans le foyer n’a pas d’impact significatif.

Des réactions toutefois inégales

Toutefois, ces changements comportementaux restent assez subtils et ne concernent pas tous les chats. « Je pense que les chats peuvent être indifférents à certains membres de la famille. Certains chats, en revanche, sont très attachés. Mais, vous savez, certains des nôtres ne s’aiment vraiment pas du tout. Leur qualité de vie peut s’améliorer à la mort d’un compagnon », conclut Jennifer Vonk, professeure de psychologie comparative et cognitive à l’Université d’Oakland et co-auteure de l’étude, dans The Times.

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