Dans un récent communiqué, la Nasa a annoncé que le Starliner de Boeing, amarré à la Station spatiale internationale (ISS) depuis le 6 juin, ne reviendrait sur Terre qu’en juillet. À l’origine, il était prévu que le véhicule stationne seulement une semaine avant son retour sur Terre. À plusieurs reprises, la Nasa a prolongé la mission du Starliner qui devait retourner sur Terre ce mardi. Au final, il restera amarré à l’ISS près d’un mois.
Un séjour bien plus long que prévu
Ce retard vise à éviter tout conflit avec deux sorties dans l’espace, qui pourraient perturber le long processus de désamarrage, tout en offrant aux astronautes du Starliner, Barry “Butch” Wilmore et Sunita “Suni” Williams, l’occasion de passer en revue les systèmes de propulsion du vaisseau, ce qui semble être la principale raison de ce report. Ces deux sorties extravéhiculaires qui « empêcheraient » le départ du Starliner de l’ISS sont programmées les 1er et 2 juillet.
Bien que la Nasa n’ait pas fixé de date précise pour le départ et qu’aucune mission de ravitaillement et de rotation des équipages ne soit prévue avant la mi-août, aucune urgence ne semble exister en raison des réserves suffisantes à bord de l’ISS. À cela s’ajoute que le « Starliner peut rester amarré jusqu’à 45 jours », a précisé Steve Stich, responsable du programme Commercial Crew de la Nasa.
Une accumulation de pépins techniques
Pour comprendre les raisons des reports successifs du départ du Starliner, initialement prévus pour les 13, 18, 22 et 25 juin, qui n’est évidemment pas « empêché » par ces deux sorties dans l’espace, il faut se rappeler que lors du vol aller, le Starliner a rencontré quelques soucis techniques affectant son système de propulsion, sans toutefois mettre en danger l’équipage ou la Station spatialeStation spatiale. Son lancement avait également été reporté à plusieurs reprises en raison de problèmes techniques, notamment des fuites d’hélium. Il est compréhensible de s’interroger sur la fiabilité et l’efficacité du Starliner, surtout compte tenu des problèmes qu’il a rencontrés jusqu’à présent tout au long de son développement.
Initialement, une évaluation approfondie du Starliner était prévue pendant la semaine d’amarrage du véhicule à l’ISS. Cependant, il s’est avéré que ce laps de temps était insuffisant pour la Nasa et Boeing. En raison de l’accumulation de problèmes mécaniques et la nécessité de recueillir davantage de données, la Nasa a été contrainte de prolonger le séjour du Starliner. Selon Steve Stich, il est important de « laisser les données guider notre prise de décision en ce qui concerne la gestion des petites fuites du système d’hélium et les performances des propulseurs que nous avons observées lors du rendez-vous et de l’amarrage ».
La Nasa communiquera les résultats de cette revue et ses recommandations à Boeing lors d’une prochaine conférence de presse.
La capsule Starliner de Boeing a enfin rejoint la Station spatiale : des incidents techniques détectés !
Article de Remy Decourt, publié le 07/06/2024
Les astronautes transportés par le Starliner de Boeing ont pu atteindre la Station spatiale internationale malgré des problèmes techniques survenus en vol avec le système de propulsion de la capsule.
Après deux essais peu concluants, OFT-1 et 2 en 2019 et 2022, le Starliner de Boeing vient de réussir son premier vol habité à destination de la Station spatiale internationale (ISS). Le véhicule spatial a été lancé par un lanceurlanceur Atlas VAtlas V d’United Launch Alliance (ULA) depuis Cap CanaveralCap Canaveral en Floride. Les deux astronautes de la Nasa, Barry Wilmore et Suni Williams, sont entrés dans le complexe orbitalcomplexe orbital jeudi pour un séjour prévu pour durer une semaine.
Sans surprise, oseront-nous dire, le Starliner a rencontré des problèmes techniques lors de ce vol, en l’occurrence des fuites d’hélium sur certains des propulseurs du vaisseau. Ces propulseurs sont utilisés pour effectuer de petits ajustements de trajectoire. Bien que ces problèmes n’aient pas compromis la sécurité de l’équipage ou de la mission, ont confirmé la Nasa et Boeing, ils ont tout de même entraîné un retard dans l’approche finale vers le complexe orbital.
Démontrer que le Starliner est sûr pour commencer ses opérations régulières
Ces incidents répétés soulèvent légitimement des questions quant à la fiabilité de ce véhicule spatial. En effet, ce n’est pas la première fois qu’une fuite d’hélium est découverte sur le Starliner. Une première fuite avait été détectée avant le décollage du vaisseau, mais la Nasa et Boeing avaient jugé, à juste titre, que cette petite fuite ne représentait pas de danger pour le véhicule. Avant le retour sur Terre du Starliner, l’état général du véhicule sera vérifié, tout comme le débitdébit de la fuite.
Pour Boeing et la Nasa, ce vol d’essai marque la dernière étape avant la mise en place des rotations d’équipages opérationnelles à bord de l’ISS dans le cadre des missions habitées commerciales de la Nasa. Pendant ce vol d’essai, de nombreux tests et certificationscertifications seront donc effectués. Le Starliner peut transporter jusqu’à quatre astronautes ou une combinaison d’astronautes et de fret pour des missions en orbiteorbite basse et en direction de l’ISS, voire pour desservir une des futures stations privées en développement.
Mais pourquoi le vol de la capsule Starliner de Boeing est encore une fois annulé ?
Article de Remy Decourt, publié le 03/06/2024
Nouvelle déconvenue pour le Starliner de Boeing. Alors que le véhicule spatial devait décoller samedi avec à son bord deux astronautes, le décollage a été annulé seulement quatre minutes avant son lancement. Un énième problème technique est à l’origine de cet abandon de lancement.
Le lancement du véhicule spatial Starliner de Boeing a été une nouvelle fois reporté en raison d’un problème technique survenu à seulement quatre minutes du décollage prévu. Les astronautes Butch Wilmore et Suni Williams, qui devaient s’envoler à destination de la Station spatiale internationale (ISS), doivent une nouvelle fois faire preuve de patience.
À ce stade, aucune nouvelle date de lancement n’a été annoncée. Boeing collabore étroitement avec la Nasa pour résoudre ces problèmes et s’assurer que le Starliner sera prêt pour sa prochaine tentative de lancement prévue pour mercredi ou jeudi prochain, tandis que SpaceXSpaceX prévoit le quatrième vol d’essai de son Starship à cette même période.
Le séquenceur de lancement à l’origine du report
La Nasa a mentionné dans un communiqué qu’un séquenceur de lancement était à l’origine de l’ajournement du lancement. Ce logiciellogiciel essentiel pour tout lancement gère et contrôle la séquence de lancement du lanceur et du Starliner en coordonnant et en vérifiant l’ensemble des opérations nécessaires pour placer le véhicule spatial en orbite. En pratique, il coordonne les étapes du décollage et du vol, telles que l’allumage des moteurs, la vérification des systèmes critiques, la gestion des capteurscapteurs, des communications et d’autres paramètres cruciaux pour assurer la réussite de la mission. En somme, ce séquenceur constitue une composante clé du système de contrôle de mission assurant que toutes les opérations nécessaires se déroulent correctement et dans l’ordre, garantissant ainsi le succès du lancement et la sécurité du véhicule spatial et de son équipage.
Les retards et les reports récurrents dans le développement du Starliner et ses missions de démonstration suscitent l’impatience croissante de la Nasa, étant donné leurs impacts sur le calendrier de lancement vers la Station spatiale internationale. En effet, le planning des rotations d’équipages, des vols de fret et même des futurs vols touristiques à destination de l’ISS doivent être ajustés au rythme des aléas du développement et de la qualification du Starliner.
Moment de vérité cette nuit pour la capsule Starliner de Boeing qui s’envole vers la Station spatiale
Article de Remy Decourt, publié le 06/05/2024
Après deux vols d’essai décevants, le Starliner de Boeing est sur le point de s’envoler pour une mission qui se doit d’être parfaite, sans aucune fausse note. L’enjeu est important. Une réussite ouvrirait la voie aux missions opérationnelles de Boeing, pour la rotation des équipages de la Station spatiale internationale (ISS), offrant ainsi à la Nasa la possibilité d’avoir deux véhicules spatiaux à disposition pour desservir la station.
Après deux essais peu concluants, OFT-1 et 2 en 2019 et 2022, le véhicule spatial Starliner de Boeing se prépare pour un troisième vol vers la Station spatiale internationale. Appelé Crew Flight Test (CFT), ce vol d’essai est crucial avant l’utilisation régulière du Starliner pour transporter des équipages entre la Terre et l’ISS. Pour rappel, le premier vol d’essai (OFT-1) n’a pas réussi à atteindre la Station spatiale internationale comme prévu et l’enquête, qui a suivi, a révélé divers problèmes sur la capsule. Quant au deuxième, OFT-2, il a été plus réussi avec seulement un petit souci avec le processus d’amarrage avec l’ISS.
Ce troisième vol est programmé cette nuit de lundi 6 mai, à 22 h 34 depuis Cap Canaveral en Floride (soit mardi 7 mai à 4 h 34, heure de Paris). Le vaisseau décollera avec un équipage de deux astronautes de la Nasa, Barry Wilmore et Suni Williams, à bord d’un lanceur Atlas V d’United Launch Alliance (ULA).
Pendant ce vol d’essai, de nombreux tests et certifications seront effectués, nécessitant parfois des manœuvres manuelles par les astronautes. Le vaisseau est prévu pour s’amarrer à l’ISS mercredi matin (vers 7 h, heure de Paris), où l’équipage restera une semaine, potentiellement prolongée à deux pour poursuivre les tests avant le retour sur Terre.
À la différence du Crew DragonCrew Dragon de SpaceX amerrissant dans l’océan, le Starliner atterrira sur un sol dur, dans une zone désertique du sud-ouest des États-Unis, potentiellement dans la base militaire d’essais de missilemissile de White Sands. En fonction de la météométéo et de la disponibilité du site, le Starliner peut se poser dans trois autres désertsdéserts, localisés en Californie (base aérienne d’Edwards), en Arizona (Willox Playa) et dans la base de l’US Army de Dugway Proving Ground, située dans l’Utah.
Deux véhicules américains opérationnels pour desservir la Station spatiale
Pour Boeing et la Nasa, ce vol d’essai marque la dernière étape avant la mise en place des rotations d’équipages opérationnelles à bord de l’ISS dans le cadre des missions habitées commerciales de la Nasa. Le Starliner peut transporter jusqu’à quatre astronautes ou une combinaison d’astronautes et de fret pour des missions en orbite basse et en direction de l’ISS, voire pour desservir une des futures stations privées en développement.
Pour Boeing, qui n’était pas enthousiaste vis-à-vis de ce programme, réussir ce vol permettrait de redorer son image publique suite à des problèmes connus sur ses avions commerciaux. Pour la Nasa, disposer d’un second véhicule, en plus de celui de SpaceX, est crucial pour assurer une meilleure réactivité en cas de situation d’urgence, même si, à ce jour, le Crew Dragon de SpaceX n’a pas rencontré de problèmes majeurs.
Premier vol d’essai habité du Starliner à destination de la Station spatiale
Article de Remy Decourt, publié le 05/03/2024
Le Starliner de Boeing semble enfin avoir surmonté les obstacles et les difficultés qui ont jalonné son développement. La Nasa et Boeing préparent désormais le premier vol d’essai habité du Starliner à destination de la Station spatiale internationale (ISS).
Alors que SpaceX assure un service régulier de transport d’astronautes, de touristes et d’astronautes privés depuis mai 2020, date du premier vol habité de l’entreprise américaine, Boeing et la Nasa se préparent au lancement du premier vol d’essai habité du Starliner à destination de la Station spatiale internationale (ISS), après plusieurs années de retard. À l’origine, la mise en service du Starliner était prévue en 2017 !
Après la réalisation de deux vols d’essais orbitaux du Starliner sans équipage en décembre 2019 et en mai 2022, marqués par des problèmes techniques entraînant des retards de développement, Boeing semble enfin avoir surmonté ces difficultés.
Le véhicule spatial sera lancé par une fusée Atlas V d’United Launch Alliance depuis Cap Canaveral en Floride. Il transportera deux astronautes de la Nasa, Barry « Butch » Wilmore et Suni Williams, pour un séjour d’une à deux semaines.
Une mission pour préparer le service opérationnel de Boeing en 2025
Cette mission, nommée Boeing Crew Flight Test, est cruciale pour l’avenir du programme. Si elle se déroule sans encombre et atteint tous les objectifs fixés, Boeing pourra alors débuter ses services de transport spatial d’astronautes pour le compte de la Nasa ou tout autre client privé, à l’exemple de SpaceX et son Crew Dragon. Cette première mission opérationnelle du Starliner (Starliner-1) est prévue pour le début de 2025 au plus tôt.
Cette mission s’inscrit dans le cadre du programme Commercial Crew de la Nasa, qui fait appel à des services de transport spatial privés pour assurer la rotation des équipages à bord de l’ISS.