Notre génome contient de l’ADN néandertalien… mais une partie introuvable intrigue les scientifiques !

Notre génome est le savant mélange de croisements et d’évolutions qui se sont produits sur plus de deux millions d’années. Aussi peut-on y trouver des traces de lointains et anciens cousins. Parmi eux : Néandertal, dont des parts de tout son ADN composent 2 % de notre génome. Tout son ADN… sauf le chromosome Y qui reste invisible !

Les Hommes de Néandertal, nos proches cousins, ont vécu en Europe et en Asie jusqu’à leur extinction il y a environ 30 000 ans. Ce qui ne les a pas empêchés de croiser et d’avoir des relations avec nos ancêtres, il y a environ 47 000 ans. Résultat : sur l’ensemble du génomegénome humain, environ 2 % des séquences d’ADNADN ont été héritées de NéandertalNéandertal… mais un élément reste étonnamment introuvable : le chromosomechromosome Y !

Le chromosome Y est un des chromosomes sexuelschromosomes sexuels qui détermine le sexe masculin. Chez les hommes, il existe un chromosome Y et un chromosome X, tandis que les femmes ont deux chromosomes X.

Or, bien que des fragments d’ADN néandertalien soient présents dans de nombreuses parties du génome humain, aucun fragment de chromosome Y néandertalien n’a été trouvé dans le génome des humains modernes ! 

Pas d’explication confirmée pour l’instant

Comment expliquer cette disparition ? D’après un article de The Conversation, plusieurs hypothèses sont envisagées : 

  • les chromosomes Y étant difficiles à séquencer en raison de leur ADN répétitif, le chromosome Y néandertalien n’a été que partiellement séquencé, mais est trop similaire au chromosome Y humain moderne pour être repéré ;
  • le croisement de Néandertal et de nos ancêtres aurait créé des mâles hybrides qui sont souvent infertiles ou non viables : c’est que l’on appelle la « règle de Haldane » ;
  • le chromosome Y néandertalien aurait pu contenir des mutations nocives, entraînant sa disparition au fil des générations.

Si rien n’est confirmé pour l’instant, l’observation de cette disparition pointe les contributions génétiquesgénétiques des Néandertaliens à notre ADN. En outre, elle pourrait nous permettre de mieux saisir l’impact de l’hybridationhybridation sur la santé humaine moderne, y compris les prédispositionsprédispositions à certaines maladies.

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