L’Inde renforce son programme spatial avec de nouvelles missions et des objectifs très ambitieux

Le gouvernement indien a récemment approuvé un ensemble de missions spatiales ambitieuses, dont une de retour d’échantillons lunaires et des projets significatifs dans le domaine des vols habités. Ces initiatives visent à renforcer l’autonomie technologique de l’Inde et à élargir son rôle sur la scène internationale, en se concentrant non seulement sur l’exploration lunaire et planétaire, mais aussi sur des missions humaines à venir.

Soucieux d’accroître son autonomieautonomie technologique dans le domaine spatial, le gouvernement indien affiche clairement ses ambitions en annonçant de nouvelles missions et programmes. Cette dynamique se manifeste par un accent mis sur l’exploration lunaire et planétaire, tout en se préparant à des missions habitées, ce qui témoigne de la détermination de l’Inde à renforcer durablement ses capacités nationales.

Les ambitions lunaires de l’Inde

Après le succès de Chandrayaan 3, qui a permis en 2023 à l’Inde de devenir le quatrième pays à poser un atterrisseur sur la Lune et le premier à atterrir dans la région du pôle Sud lunaire, l’Agence spatiale indienne (Isro) retournera sur la Lune, mais cette fois-ci pour collecter des échantillons de sa surface et les ramener sur Terre. Baptisée ChandrayaanChandrayaan 4, cette mission, structurée en deux parties, nécessitera deux lancements distincts. Le premier lancement sera consacré au déploiement du module d’atterrissage lunaire ainsi que du module d’ascension vers l’orbite lunaire. Le deuxième lancement sera réservé à l’envoi des modules de transfert et de retour sur Terre. Avec un budget d’environ 253 millions de dollars, cette mission vise à aider l’Inde à développer les technologies essentielles pour des missions habitées sur la Lune d’ici 2040. Parmi ces technologies figurent le décollage depuis la Lune, les opérations de rendez-vous et d’amarrage en orbite lunaire, ainsi que le retour sécurisé sur Terre.

L’Isro a également confirmé le développement, en coopération avec le Japon, de la mission Lupex, rebaptisée Chandrayaan 5, qui vise à atterrir au pôle Sud lunaire.

Planétologie comparée avec Vénus

L’Inde a aussi fait de la planète VénusVénus un objectif avec la mission Venus Orbiter (VOM). Cette mission, prévue pour 2028 et dotée d’un budget de 149 millions de dollars, vise à étudier l’atmosphèreatmosphère, la géologiegéologie et l’évolution de Vénus, offrant un aperçu des différences significatives entre les environnements planétaires de Vénus et de la Terre. Un aspect particulièrement intéressant de cette mission est la recherche de la phosphine, un biomarqueur potentiel pouvant indiquer la présence de vie.

Développement de la Station spatiale indienne

Le programme Gaganyaan, dédié aux vols habités, a également été élargi avec le feu vert du développement du premier des cinq modules que comptera Bharatiya Antariksh, la future station spatialestation spatiale de l’Inde. Le lancement de ce module (Bharatiya Antariksh 1, BAS-1), financé à hauteur de 432 millions de dollars, est prévu en 2028. L’Inde a aussi confirmé une série de huit vols habitésvols habités d’ici la fin de l’année 2028. Pour cela, le budget du programme Gaganyaan a été considérablement augmenté, passant à plus de 2,41 milliards de dollars.

L’Inde réussit l’atterrissage autonome de son avion spatial

Un lanceur lourd partiellement réutilisable

Par ailleurs, l’Inde envisage de développer un nouveau système de lancement partiellement réutilisable, capable de transporter des charges utiles plus lourdes à un coût réduit. Ce système surpassera les lanceurs actuellement en service, qui sont limités à 4 tonnes en orbite de transfertorbite de transfert géostationnaire et à 10 tonnes en orbite basse. Avec une capacité de 30 tonnes en orbite basse, ce futur lanceur sera utilisé pour le lancement des modules BAS de la station spatiale Bharatiya Antariksh et des missions habitées vers la Lune à l’horizon 2040. Le projet bénéficie d’un financement de 994 millions de dollars, avec trois vols d’essai prévus au cours des huit prochaines années.

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