L’exoplanète Vulcain serait un leurre !

Les fans de Star Trek se souviennent certainement de cette planète rouge et chaude surnommée Vulcain, dont le célèbre Mr Spock était originaire. Une exoplanète imaginaire que le créateur de la série avait placée dans un système d’étoile triple bien réel situé à 16,3 années-lumière de la Terre : 40 Eridani.

Une découverte annoncée en 2018, avec quelques réserves

Mais en 2018, la réalité rejoint la fiction. Enfin, le semblait-il. Une équipe de scientifiques affirme en effet avoir bien découvert une exoplanète autour de l’étoile 40 Eridani A (voir article ci-dessous). Immédiatement surnommé Vulcain en référence à la série télévisée, l’exoplanète s’avère être une super-Terresuper-Terre, environ deux fois plus grande que notre Planète. Un résultat que les chercheurs modèrent toutefois dans leur article en précisant que le signal détecté pourrait également provenir d’une activité stellaire, et non d’une planète. Mais l’histoire est trop belle et tout le monde – en particulier les fans de Star Trek – s’en empare. Jusqu’à la douche froide.

Un signal en réalité produit par un scintillement à la surface de l’étoile

Une nouvelle analyse, réalisée avec des instruments plus précis que ceux disponibles en 2018, montre que les auteurs de la précédente étude avaient eu bien raison de moduler leur enthousiasme. La planète Vulcain n’aurait en effet aucune existence réelle. La nouvelle étude, publiée dans la revue The Astronomical Journal, est formelle : le signal interprété comme étant celui d’une exoplanète serait en fait lié à une anomalie à la surface de l’étoile, un effet de convection par exemple, produisant une région d’une plus forte intensité lumineuse.

Après un court séjour dans le monde réel, la planète de Mr Spock rejoint donc définitivement l’univers de la science-fiction !


Vulcain, la planète de Monsieur Spock dans Star Trek, existe vraiment !

Trouvée ! La planète de Mr Spock a été découverte. Vulcain est une superterre, située autour d’une étoile proche de notre Système solaire, à 16 années-lumière seulement. Le créateur de l’incontournable série Star Trek l’avait placée dans le système de 40 Eridani A il y a près de 30 ans.

Article de Xavier DemeersmanXavier Demeersman publié le 21 septembre 2018

Il y a onze ans, Futura évoquait la possibilité de débusquer la fameuse planète Vulcain au moyen de la Space Interferometry Mission, ou SIMSIM (voir article plus bas), un projet de télescope spatialtélescope spatial qui fut abandonné en 2010. Située en 1991 par Gene Roddenberry, créateur des aventures de Star Trek — qu’on ne présente plus –, autour de 40 Eridani A, l’une des trois étoiles de ce système stellairesystème stellaire triple visible à l’œilœil nu, le monde d’origine de Mr Spock vient (enfin) d’être détecté.

Selon les premières informations obtenues, c’est une superterre. Surnommée comme il se doit Vulcain, elle figure actuellement comme la superterre en orbiteorbite autour d’une étoile comparable au SoleilSoleil la plus proche de notre Système solaire. Elle est aussi la toute première découverte par le Dharma Planet Survey qui utilise le télescope de 1,3 mètre de diamètre de l’observatoire du mont Lemmon, en Arizona.

La planète Vulcain est deux fois plus grande que la Terre

Brillant à environ 16 années-lumière de nous (ce qui est plutôt proche relativement à notre GalaxieGalaxie), 40 Eridani A (aussi désignée Keid et HD 26965) se présente comme une naine orangée, un peu moins chaude et lumineuse que notre Soleil (une naine jaunenaine jaune) mais aussi âgée que lui. Son cycle d’activité se rapproche beaucoup aussi de notre étoile : 10,1 ans et 11,6 ans pour le Soleil.

La planète que l’équipe de Jian Ge vient de découvrir se situe juste à la limite de la zone habitable de cette étoile. Une année ne dure à sa surface que 42,3 jours. Il faut imaginer Vulcain comme un monde deux fois plus grand que notre berceau la Terre et 8,5 fois plus massif. Pour Matthew Muterspaugh, coauteur de l’article publié dans Monthly Notices of the Royal Astronomical Society« HD 26965 pourrait être une étoile hôte idéale pour une civilisation avancée ». On a hâte d’en savoir plus.

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Article de Laurent SaccoLaurent Sacco publié le 16 mai 2007

Les astrophysiciensastrophysiciens continuent à rendre hommage aux séries de science-fiction qui ont bercé leur enfance ou leur adolescenceadolescence. Après Star Wars et ses double couchers de Soleil sur Tatooine, c’est au tour de la série Star Trek d’être à l’honneur avec la planète Vulcain d’où est originaire Mr Spock. Les chercheurs ont étudié la possibilité de détecter une exo-Terre avec le futur satellite SIM autour de l’étoile d’origine du Vulcain.

Il est inutile de présenter la série Star Trek mais il nous est probablement difficile, à nous Européens, de réaliser à quel point la série télévisée imaginée par Gene Roddenberry dans les années 1960 a imprégné l’imaginaire des futurs jeunes astrophysiciens américains pendant des dizaines d’années. Mais après tout, parmi les fondateurs de l’astronautiqueastronautique, nombreux sont ceux qui comme Von Braun et Goddard ont reconnu leur dette vis-à-vis des romans de Jules VerneJules Verne.

Le docteur Angelle Tanner est astronomeastronome au prestigieux Caltech et, lorsque ses collègues et voisins du JPLJPL ont annoncé que le futur télescope spatiale SIM serait en mesure d’observer par interférométrieinterférométrie une planète autour de l’étoile 40 Eridani, cela lui a visiblement rappelé quelque chose. Elle a alors contacté un théoricien et planétologue de l’université de Colorado à Boulder, le docteur Sean Raymond.

40 Eridani est un système triple situé à environ 16 années-lumière de la Terre. Or, le fondateur de la série Star Trek a explicitement localisé la planète d’origine de Mr Spock autour de cette étoile dans une lettre au magazine Sky and telescopes en 1991. Cette localisation a été faite après discussion avec 3 astrophysiciens du Harvard-Smithsonian Center of Astrophysics. Et si, comme pour Star Wars, la réalité rattrapait la fiction ?

Les conclusions de leurs réflexions ont été les suivantes

Les trois étoiles de 40 Eridani sont en fait assez largement séparées, des centaines d’unités astronomiquesunités astronomiques (UA), ce qui veut dire qu’il ne devrait pas y avoir d’obstacles à la formation d’un système planétaire autour de l’une d’entre elles. L’étoile 40 Eridani A est particulièrement intéressante car c’est une étoile naineétoile naine de type K, de couleurcouleur rouge-orange, légèrement plus petite et plus froide que notre Soleil et âgée d’au moins 4 milliards d’années. La zone d’habitabilitézone d’habitabilité pour une planète de type terrestre devrait donc se trouver à environ 0,6 unité astronomique, ce qui veut dire qu’une année pour les habitant de l’hypothétique Vulcain serait en fait équivalent à 6 mois terrestres.

Tanner a effectué des calculs et des simulations montrant que, si une planète habitable existe autour de 40 Eridani A, SIM sera en mesure de la détecter et d’évaluer sa massemasse. Selon elle, la future mission de la NasaNasaTerrestrial Planet Finder, qui sera lancée après SIM, devrait même être en mesure de former une image rudimentaire de cette planète et de dire si de l’ozoneozone ou du méthane se trouvent dans son atmosphèreatmosphère.

Quand on voit les performances déjà réalisées par Spitzer et Corot, tout semble en effet possible dans un avenir proche !

 

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