L’ESA opère la première rentrée atmosphérique contrôlée d’un de ses satellites

La rentrée a eu lieu le 8 septembre à 20 h 47 heure de Paris. C’est le premier des quatre satellites de la mission Cluster qui a brûlé dans l’atmosphère au-dessus de l’océan Pacifique Sud, afin d’éviter tout risque et pour s’assurer que le satellite ne devienne pas un débris en orbite.

Il s’appelait « Salsa » (alias Cluster 2). C’était un des quatre satellites Cluster qui volent en formation depuis leur lancement en 2000 (en remplacement de quatre autres satellites perdus en 1996 lors du vol inaugural d’Ariane 5Ariane 5). Salsa volait avec Tango, Samba et Rumba pour étudier la magnétosphère terrestre.

Rentrée contrôlée

Dans sa nouvelle politique de ne plus générer aucun débris en orbite, l’Agence spatiale européenneAgence spatiale européenne (ESA) a choisi de désorbiter « Salsa » de façon contrôlée.

Pour l’ESA, il s’agit surtout d’une démonstration car vu sa taille, il était peu probable que la rentrée atmosphérique ne présente de danger. Ainsi, le satellite a brûlé dans l’atmosphèreatmosphère au-dessus de l’océan Pacifique Sud.

Un enjeu de sécurité

Cette démonstration se fait dans un contexte tendu à propos de la sécurité des populations trop souvent ignorée lors de la rentrée atmosphérique d’un satellite ou du module de service d’un vaisseau, avec la découverte de plusieurs débris de vaisseaux Crew Dragon de SpaceXSpaceX sur le sol américain, ou encore la chute d’un débris de l’ISS sur un foyer en Floride, qui a décidé de porter plainte contre la Nasa.

Simulation de la rentrée atmosphérique de Salsa. © ESA

La mission européenne pour étudier la magnétosphère

Cluster est la référence avec plus de 20 ans de données sur l’environnement magnétique terrestre. Pour rappel, notre champ magnétique nous protège du bombardement de particules chargées provenant du SoleilSoleil. Sans lui, il n’y aurait pas de vie sur Terre.

Cluster est la première mission à avoir modélisé la magnétosphère terrestre en trois dimensions, ce qui est un exploit car la région s’étend jusqu’à 65 000 kilomètres de nous côté jour et jusqu’à 6 300 000 kilomètres côté nuit.

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