Le retour des astronautes sur la Lune approche avec les missions Artemis. Dans son calendrier officiel, la Nasa vise fin 2026 pour Artemis III. Comme pour les dernières missions Apollo, les astronautes auront besoin d’un moyen de locomotion. L’industrie en propose plusieurs, que SpaceX déposera sur la Lune. Tour d’horizon des rovers.
Fin 2026 reste la date choisie par la Nasa pour Artemis III, qui signifie le retour de ses astronautes sur la Lune, près de cinquante ans après les missions ApolloApollo. Quel rover remplacera la « Jeep lunaire » qui servait aux marcheurs à aller chercher des échantillons de roche plus loin sur le site d’atterrissage ? La Nasa a clôturé son appel d’offres à l’industrie. Avec le Starship ou la Falcon HeavyFalcon Heavy, SpaceXSpaceX déposera les rovers à la surface pour des missions test de leurs prototypes.
1. Flex et sa roue révolutionnaire
Nombre de places : 2
Pressurisé : non
Capacité fret : 1 600 kilos
Le groupe monégasque Venturi s’est associé à l’Américain Astrolab Space pour concevoir le rover « Flex », dont le développement progresse bien. Le rover peut se déplacer de manière parfaitement autonome pour transporter de astronautes, des expériences, ou du fret. Un prototype a déjà été testé sur Terre avec l’astronaute canadien Chris Hadfield.
Pour tester plusieurs technologies clés (roues, batteries), Venturi a dévoilé au salon international d’astronautiqueastronautique un démonstrateurdémonstrateur, nommé Flip, qui roulera sur la Lune avant que le Starship y dépose Flex à l’occasion de son premier vol test vers la surface lunaire.
2. Intuitive Machines : n’oubliez pas la remorque !
Nombre de places : 2
Pressurisé : non
Capacité fret : 400 kilos (+ 800 kilos en remorque)
Il y a une semaine, l’entreprise américaine qui a déjà « posé » un atterrisseur sur la Lune (Odysseus est tombé sur le côté !) a dévoilé son rover pour astronautes « Moon Racer LTV », avec sa remorque ! Le Français Michelin a d’ailleurs participé à la conception des roues.
Moon Racer est une astromobile aux dimensions ambitieuses, qui nécessitera certainement le Starship pour être déposé à la surface sélène. Intuitive Machines indique avoir fait appel aux marcheurs lunaires Charlie Duke et Harrison Schmitt (Apollo 17) pour leur prodiguer des conseils. Il sera testé par des astronautes au centre d’entraînement de la Nasa à Houston, au Texas.
Dévoilement du « Moon Racer ». © Intuitive Machines
3. Lunar Outpost : la troisième voie
Nombre de places : 2
Pressurisé : non
La compagnie basée au Colorado est la troisième et dernière à être sélectionnée par la Nasa, avec son rover nommé « Eagle » (du nom du module lunaire d’Apollo 11Apollo 11). Lunar Outpost a annoncé avoir retenu le Starship pour déposer sa première mission sur la Lune. Avant cela, plusieurs technologies seront testées à bord de prototypes bien plus modestes sur la Lune.
Lunar Outpost a réuni de nombreux industriels chevronnés autour du design de son rover, dont Goodyear (roues), Lockheed Martin, ou encore Leidos, entreprise qui avait proposé son propre rover en collaboration avec les circuits de course automobileautomobile Nascar, non retenu par la Nasa.
4. Lunar Cruiser de Toyota, la collaboration japonaise
Nombre de places : 2
Pressurisé : oui
Le Japon est un partenaire clé du programme Artemis. L’agence spatiale japonaiseagence spatiale japonaise fournira un rover pour astronaute. En contrepartie, le premier astronaute non américain à marcher sur la Lune sera japonais.
Le rover en question est le « Lunar Cruiser » de Toyota, un projet très ambitieux car il sera pressurisé, c’est-à-dire que les astronautes à l’intérieur n’auront pas besoin de leur encombrante combinaison pour le conduire !
Ce partenariat avec la Nasa permet au Japon de se réaffirmer comme grande puissance spatiale face à son voisin chinois, qui vise aussi à rouler sur la Lune d’ici 2030.
Deux propositions de rovers pour astronautes ont également été retenus il y a peu.