Les comportements homosexuels dans la nature bien plus communs qu’on ne le pensait !

On savait que certaines espèces comme les tortues ou les orques pouvaient avoir des relations entre individus de même sexe, mais ces comportements, jusque-là jugés marginaux, pourraient être bien plus répandus qu’on ne le pensait avant, révèle une étude.

La littérature scientifique, prise en défaut ? C’est ce qu’affirme une méta-étude publiée dans la revue Plos One s’appuyant sur une enquête en ligne auprès d’experts travaillant principalement dans le domaine de la primatologie.

Bien que 76,7 % des répondants aient observé des comportements sexuels entre individus de même sexe dans leurs espèces d’étude, seulement 48,2 % ont collecté des données sur ces comportements, et une fraction encore plus petite (18,5 %)) a publié des articles à ce sujet. Un silence qui s’explique par plusieurs raisons. 

Tout d’abord, de nombreux chercheurs ont indiqué que les comportements sexuels entre individus de même sexe étaient rares ou anecdotiques dans leurs espèces d’étude, rendant la collecte de données systématiques difficile. Ensuite, certains chercheurs ont mentionné que les comportements homosexuels ne faisaient pas partie de leurs priorités de recherche ou des objectifs de leur laboratoire.

Près de 40 % des espèces ayant un comportement homosexuel ne sont pas signalés

Plusieurs répondants ont également noté qu’ils n’avaient pas le contrôle final sur les publications de leur laboratoire, ce qui a pu conduire à l’élimination de données sur le sujet desdites publications. Enfin, il existe une perception que les comportements sexuels rares ou anecdotiques sont moins pertinents scientifiquement, ce qui dissuade certains chercheurs de publier sur ce sujet.

Pourtant, 38,6 % des espèces identifiées par les chercheurs dans l’enquête comme ayant des relations homosexuelleshomosexuelles n’ont pas de rapports publiés existants sur ces comportements ! Ce chiffre suggère que les comportements sexuels entre individus de même sexe seraient bien plus répandus que ne le reflète la littérature actuelle.

Un vide que met en lumièrelumière cette étude préliminaire, et qui appelle à une reconnaissance accrue et une étude plus systématique de ces comportements dans la recherche future. 

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