Dans un contexte où la précision et l’efficacité des mesures spatiales sont cruciales, SBQuantum, pionnier des magnétomètres quantiques à diamant, se positionne comme un acteur clé avec deux nouveaux contrats avec des agences spatiales de renom qui amorcent une ère nouvelle d’innovation dans les missions spatiales. Ces développements quantiques pourraient catalyser des missions audacieuses, des satellites plus compacts, et des capacités de navigation améliorées, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles découvertes et à une meilleure gestion des ressources terrestres et extraterrestres.
Les capteurscapteurs quantiques suscitent un très grand intérêt pour les applications spatiales grâce à leur capacité à fournir des relevés de haute précision depuis l’espace. En septembre 2023, nous avons eu l’occasion d’interviewer David Roy-Guay, P.-D.G. et cofondateur de SBQuantum, une entreprise pionnière dans le développement de magnétomètres quantiques à base de diamant. Aujourd’hui, SBQuantum annonce la signature de deux contrats avec des agences spatiales de premier plan, témoignage de l’intérêt croissant pour sa technologie quantique de mesure qui transforme les normes de précision et d’efficacité dans le domaine spatial par rapport aux technologies existantes.
Évaluation des magnétomètres quantiques pour des missions spatiales innovantes
Dans un premier temps, l’Agence spatiale européenneAgence spatiale européenne (ESA) a mandaté SBQuantum pour évaluer la viabilité de sa technologie de magnétomètre quantique à diamant dans des environnements spatiaux. Ce projet permettra à l’ESA d’évaluer la fiabilité et la précision des capteurs développés par SBQuantum, tout en explorant comment ces appareils peuvent être déployés sur des satellites pour une gamme d’applications. L’accent sera mis sur des missions visant à enrichir notre compréhension de la Terre et de son environnement magnétique. Par exemple, les « magnétomètres embarqués sur satellite joueront un rôle clé dans la surveillance des tempêtes magnétiques, qui peuvent avoir des impacts néfastes sur la navigation et les communications », précise David Roy-Guay.
Pour ce contrat, « SBQuantum cherche à démontrer le potentiel de ses magnétomètres quantiques comme alternative à des satellites plus volumineux, tels que les Swarm de l’ESA », souligne David Roy-Guay. L’objectif est de concevoir des « microsatellites moins coûteux mais performants, capables d’étudier l’influence des tempêtestempêtes solaires sur l’ionosphère, de contribuer à la prédiction des tremblements de terretremblements de terre et d’analyser l’évolution du champ magnétique terrestrechamp magnétique terrestre au fil du temps », tient-il à préciser. À l’avenir, des essaims de satellites d’observation magnétique « pourraient fournir des capacités de navigation sans GPSGPS dans des environnements hostiles, comme sous terre ou sous l’eau et dans des zones de conflit », ajoute-t-il.
Des tests pionniers pour un magnétomètre quantique à 40 km d’altitude
De son côté, l’Agence spatiale canadienneAgence spatiale canadienne (ASC) a sélectionné SBQuantum pour tester son magnétomètre à une altitude de 40 kilomètres dans le cadre du programme Stratos. Les essais viseront à démontrer la capacité de l’instrument à collecter des données précises dans des conditions extrêmes, incluant des températures aussi basses que -60 °C et des environnements à basse pressionpression, tout en étant exposé aux radiations. Ce projet intégrera également une démonstration de positionnement magnétique, une innovation qui pourrait supplanter l’infrastructure du GPS traditionnel en fournissant un signal non soumis aux perturbations.
Le projet avec l’ASC inclura « également des tests de qualification pour l’espace, prenant en compte les chocs lors du lancement, les radiations en orbiteorbite et les températures extrêmes », tient à préciser David Roy-Guay. SBQuantum s’engage à améliorer la « performance de son capteur pour mesurer des variations infimes du champ terrestre, ce qui permettra de mieux prédire les déplacements du pôle magnétiquepôle magnétique ». Un déploiement en orbite basse est prévu pour 2026, visant à réaliser les premières mesures de magnétomètre à base de diamant en conditions orbitalesorbitales.
Le potentiel des magnétomètres quantiques dans l’exploration et la cartographie
La confirmation de la durabilitédurabilité et de la précision de ces dispositifs ouvrira la voie à de nombreuses applications spatiales. Cela pourrait inclure le « contrôle d’attitude et le guidage de roversrovers sur d’autres planètes, ainsi que la cartographie des ressources minérales sous la surface de la LuneLune », cite David Roy-Guay en exemple. De plus, ces capteurs peuvent être « facilement intégrés sur de petits satellites cubiques et lancés en orbite à un coût réduit, rendant accessibles des données précises sur le magnétismemagnétisme et la géophysique de la Terre, et cruciales pour la planification des opérations, la logistique et d’autres applications pertinentes ».