Le télescope James-Webb fait une découverte surprenante sur le compagnon de Pluton

Le télescope spatial James-Webb a encore frappé. Il vient de révéler la présence de dioxyde de carbone (CO2) et de peroxyde d’hydrogène (H2O2) sur Charon, la plus grande lune de Pluton. De nouveaux indices dans l’enquête sur les origines de la ceinture de Kuyper et de notre Système solaire.

CharonCharon a été découverte en 1978. C’est l’une des cinq lunes de la planète naine Pluton. Pas tout à fait une lune, en réalité. Plutôt une sorte de faux jumeaujumeau, juste deux fois plus petit. Parce qu’alors que Charon tourne autour de PlutonPluton, Pluton tourne aussi autour d’un point central. Un peu comme si nous avions affaire à une double planète naine.

Du CO2 venu du sous-sol de Charon, la lune de Pluton

L’autre particularité de Charon, c’est sa composition. De la glace d’eau, de l’ammoniac et des composés organiques qui lui donnent sa couleur grise et rouge caractéristique. La sonde New Horizons (Nasa) a montré qu’elle est différente de celle de Pluton. Et aujourd’hui, c’est le télescope spatial James-Webbtélescope spatial James-Webb qui nous en dit un peu plus sur ce drôle d’objet. Il a en effet détecté sur la surface de Charon, du dioxyde de carbonedioxyde de carbone (CO2)) et du peroxyde d’hydrogèneperoxyde d’hydrogène (H2O2).

Pour les chercheurs du Southwest Research Institute (SwRI, États-Unis) la découverte de CO2 sur Charon n’est pas une surprise. Les astronomesastronomes pensent en effet depuis longtemps que du dioxyde de carbone est présent dans les régions du disque protoplanétairedisque protoplanétaire à partir duquel le système Pluton s’est formé. Dans la revue Nature Communications, les chercheurs du SwRI avancent aujourd’hui que le CO2 observé provient en réalité d’un sous-sol de Charon vieux de milliards d’années et exposé par des impacts d’astéroïdes.

Des indices sur l’origine de Charon, de Pluton et du Système solaire

La détection de peroxyde d’hydrogène (oui, celui que l’on met sur les cheveux pour les décolorer) est plus surprenante. Ce qu’elle suggère, c’est que la surface riche en eau glacée de Charon se transforme. Sous l’effet de quoi ? Peut-être d’une combinaison de la lumièrelumière ultraviolette que l’objet reçoit du SoleilSoleil, des particules énergétiques du vent solairevent solaire et même des rayons cosmiquesrayons cosmiques galactiques. Et d’autres objets situés, comme Charon, dans la ceinture de Kuiperceinture de Kuiper pourraient être soumis aux mêmes influences. Autant d’indices de plus pour comprendre les origines de ces corps lointains et de notre Système solaireSystème solaire.

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