La défense française veut capturer des satellites ennemis

L’agence innovation défense (AID) de la direction générale de l’armement (DGA, dépendant du ministère des Armées) a passé un contrat avec la discrète start-up française Dark pour simuler la capture d’un satellite ennemi contre son gré.

Le Commandement de l’Espace de l’Armée de l’Air et de l’Espace réalise depuis plusieurs années des exercices de guerre spatiale contre une puissance ennemie à la capacité équivalente à celle de la Russie ou de la Chine. Pourquoi ? Depuis une dizaine d’années, nos satellites sont régulièrement attaqués ou espionnés, si bien que la défense française a fait le choix de pouvoir se défendre.

Salazar et Interceptor

L’AID a sollicité Dark pour une étude de concepts simulant l’interception non consentie de satellites ennemis. La solution repose sur l’Interceptor : un véhicule est mis en orbite par une fuséefusée larguée par avion depuis n’importe où dans le monde. Il rejoint le satellite cible, l’intercepte, puis le désorbite dans l’atmosphèreatmosphère terrestre ou l’emmène ailleurs, par exemple loin d’un satellite militaire français autour duquel il tournait.

Le contrat entre l’AID et Dark fait appel à la simulation Salazar de la start-upstart-up, développée en interne, qui propose des scénarios d’interception d’un satellite ennemi. La simulation est censée fournir diverses solutions d’interception adaptées aux besoins de la défense et à la temporalité de la mission.

Guerre spatiale

Le Commandement de l’Espace (CDE) opère les satellites militaires français dédiés aux télécommunications des armées françaises (Syracuse), à la reconnaissance (CSO), ou encore à l’écoute électromagnétique (Ceres). Bientôt, le CDE disposera du prototype de satellite patrouilleur Yoda, qui testera ses capacités à réaliser des manœuvres de proximité, pouvant servir à espionner un autre satellite, ou à faire un « rendez-vous » avec lui, à savoir se coller à lui, et possiblement l’intercepter.

L’étude avec Dark est dans la continuité des besoins du CDE.

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