La Chine dévoile Haolong, une navette spatiale ambitieuse pour ses projets d’expansion en orbite

La Chine a sélectionné deux projets de cargos spatiaux pour ravitailler la station spatiale chinoise. L’un d’eux est le projet Haolong de navette spatiale. Pourquoi ce projet intéresse-t-il la Chine en particulier ?

Les rotations d’astronautes chinois s’enchaînent dans leur station spatialestation spatiale. Constituée actuellement de trois modules, la station spatiale chinoise (CSSCSS) devrait s’agrandir pour pouvoir accueillir plus de monde et multiplier les expériences scientifiques, technologiques et éducatives en orbite. Cela nécessite une logistique de plus en plus importante.

Une fois n’est pas coutume, au lieu d’imposer son constructeur, l’agence du vol habité chinois (CMSA pour China Manned Space Agency) a lancé l’année dernière un appel d’offres à l’industrie spatiale chinoise pour disposer de cargos de ravitaillement. Un an plus tard, deux projets ont été sélectionnés, dont celui baptisé « Haolong ».

Le projet Haolong

Le véhicule Haolong est proposé par le constructeur chinois Avic, basé à Chendgu, qui n’est pas un habitué des projets spatiaux. Son design fait penser à celui d’une navette spatiale, comme celle de la Nasa qui a transporté de nombreux astronautes. Haolong décollera à la verticale au sommet de la fuséefusée Kinetica-2 de la compagnie privée CAS Space, puis reviendra sur Terre à l’horizontale sur une longue piste.

Haolong devrait mesurer près de dix mètres de long, avec une envergure de huit mètres. Les ailes seront repliées au décollage, afin de tenir dans la coiffe de la fusée. Elles se déploieront en orbite, suivies des panneaux solaires. Le véhicule de sept tonnes devrait s’amarrer automatiquement à la station. Son design le rendra réutilisable, ce qui – selon son constructeur – lui permettra d’être low cost, objectif clairement défini dans l’appel d’offres de la CMSA.

Intérêt stratégique

Le projet Haolong a été détaillé lors du grand salon aérospatial de Zhuhai. La Chine est très intéressée par la polyvalence de ce genre de véhicule, qu’elle expérimente déjà depuis plusieurs années avec son avion spatial militaire très secret. Il est à la fois capable de faire du ravitaillement en orbite, mais aussi d’autres opérations et manœuvres qui intéressent les commandements militaires. L’Inde et les États-Unis (avec le X-37B) disposent aussi d’un programme d’avion spatialavion spatial autonome.

La Chine est également très intéressée par l’emploi d’un véhicule bien plus gros, comme le Starship. Dernièrement, la start-upstart-up Cosmoleap vient de recevoir des fonds privés importants pour commencer à en développer un.

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