Il y a de drôles de microbes dans votre micro-ondes

Un micro-ondes. Tout le monde en a un dans sa cuisine aujourd’hui. Mais est-ce vraiment sans risque ? Des chercheurs ont analysé les microbes qui s’y cachent pour répondre.

Dans les déversements de pétrolepétrole en mer. Sur les plastiques qui flottent sur l’océan. Même à bord de la Station spatiale internationaleStation spatiale internationale. Les microbes sont partout. Y compris dans votre micro-ondes. Et des chercheurs espagnols nous tirent aujourd’hui le portrait détaillé de ces populations particulières.

Des microbes différents selon les micro-ondes

Dans la revue Frontiers in Microbiology, ils racontent comment ils ont échantillonné les microbesmicrobes dans des fours à micro-ondes de cuisines individuelles, d’espaces partagés – de type cantines d’entreprise ou cafétérias – et de laboratoires de biologie, par séquençageséquençage et par culture sur cinq milieux différents.

Résultat, les chercheurs ont trouvé 747 genres différents au sein de 25 embranchementsembranchements bactériens. Les embranchements les plus fréquemment rencontrés étaient les FirmicutesFirmicutes, les Actinobacteria et surtout les Proteobacteria. Avec une composition de communauté qui se rejoignait en partie pour les micro-ondes individuels et partagés, mais très différente pour les fours à micro-ondesfours à micro-ondes de laboratoire dans lesquels la diversité des microbes apparaît bien plus élevée.

Pas de danger particulier, mais des possibilités d’applications

Comme prévu, le microbiomemicrobiome des micro-ondes est bien « anthropisé ». Il ressemble à celui que l’on trouve sur les surfaces de nos cuisines. Inutile donc de s’en inquiéter plus. Désinfecter l’intérieur de son micro-ondes régulièrement devrait suffire à ne pas mettre en danger sa santé.

Le microbiome des micro-ondes de laboratoire, en revanche, apparaît plutôt similaire à celui… des panneaux solaires. Sans doute le résultat d’une sélection parallèle dans des milieux soumis à des chocs thermiques constants et à des rayonnements. Avec, au final, des microbes très résistants qui seront peut-être un jour utilisés dans des processus industriels qui nécessitent ce type de bactériesbactéries.

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