Depuis plusieurs décennies, nous faisons grimper les températures sur notre Terre. En arriverons-nous jusqu’à rendre notre Planète inhabitable ? Des astronomes suggèrent que la mésaventure pourrait ne pas être si rare dans l’Univers. Ce qui expliquerait pourquoi nous n’avons pas (encore) rencontré de civilisation extraterrestre avancée.
Notre Terre est menacée par un réchauffement climatique sans précédent. Pas vraiment notre Terre, en réalité. Plutôt, notre civilisation. Depuis l’ère préindustrielle, la température mondiale est déjà montée de 1,1 °C. En cause, notre addictionaddiction aux combustibles fossilesfossiles. Nous en consommons toujours plus. Avec pour conséquence, l’émission de gaz à effet de serre dans l’atmosphèreatmosphère. Et la menace de voir notre Planète devenir de moins en moins hospitalière. Jusqu’à, si nous n’agissons pas pour l’empêcher, ce que notre Terre nous devienne même inhabitable.
Dans une étude en cours de relecture par des pairs de la revue Astrobiology, deux chercheurs — l’un de l’université de Rome (Italie) et l’autre, du Florida Institute of Technology (États-Unis) — se demandent si la crise climatique que nous vivons actuellement n’aurait pas pu toucher d’autres civilisations. Ailleurs, dans notre Univers, sans même qu’elles aient été aux prises avec les démonsdémons des énergies fossiles.
Gare à la chaleur résiduelle de nos consommations d’énergie
Pensez à nos bonnes vieilles ampoules qui surchauffaient. L’image nous rappelle que toute consommation d’énergie s’accompagne de la production d’une certaine quantité de chaleur. Sur la Terre, pour l’heure, cette chaleur résiduelle n’est pas grand-chose dans la hausse de la température mondiale. Mais les chercheurs avancent que si nos consommations d’énergie — même renouvelables — continuent à exploser, la courbe de la production de chaleur résiduelle va augmenter de manière exponentielle. Et la contribution de cette chaleur au réchauffement anthropique pourrait atteindre un degré au cours du siècle prochain.
La question qui se pose alors, c’est : combien de temps faudrait-il à une civilisation avancée pour atteindre le point auquel elle rendrait sa planète d’origine inhabitable. Les chercheurs ont élaboré des modèles basés sur la deuxième loi de la thermodynamiquethermodynamique. Plus simplement, ils ont incorporé, dans le calcul de la zone habitable d’une étoileétoile, une source de chaleur supplémentaire. Celle issue d’une potentielle activité technologique.
Et puis, ils ont considéré qu’une civilisation extraterrestre évoluerait selon un rythme semblable au nôtre, dans ses consommations d’énergie — la nôtre est passée d’à peine plus de 5 500 térawattheures (TWh) en 1800 à près de 185 000 TWh en 2023 — et dans sa démographie, la croissance des deux s’accélérant au fil du temps.
Conclusion : la duréedurée de vie maximale d’une technosphèretechnosphère — avec un taux de croissance annuel d’environ 1 % pendant toute la période d’intérêt — serait d’environ 1 000 ans. Sauf si ladite civilisation avancée réussit à mettre en œuvre des solutions qui lui évitent de rendre sa planète inhabitable : un blindage stellaire ou la délocalisation dans l’espace des infrastructures technologiques. Des extraterrestres en sont peut-être arrivés à ce stade. Dans ce cas, nous pourrions détecter leurs technosignatures. Mais sur notre Terre, nous n’en sommes pas là. Alors peut-être serait-il souhaitable de ralentir un peu nos consommations d’énergie ?