Des fossiles de peau et d’empreintes de géants de plus de 100 millions d’années sur une plage d’Angleterre !

Aujourd’hui, remontons les empreintes de dinosaures de la plage de Bexhill-on-Sea, sur la côte sud de l’Angleterre, pour découvrir un environnement datant de 130 millions d’années. Cette fois-ci, la star de cet écosystème est le fameux iguanodon.

Les falaises qui marquent la côte au niveau de Hastings ne sont certainement pas les plus belles du sud de l’Angleterre. Elles renferment cependant un incroyable trésor paléontologique. La côte du Sussex est en effet connue depuis longtemps pour ses fossiles de dinosaures. C’est d’ailleurs là qu’a été découvert le premier iguanodon, en 1825. Au fil du temps, la région va progressivement libérer de nombreux témoignages fossiles datant du début du Crétacé. Parmi les plus remarquables, citons le premier exemplaire d’un cerveau de dinosaure fossilisé, découvert en 2016 !

Des empreintes portant encore la texture de la peau

Si la présence d’empreintes fossilisées est mentionnée depuis bien plus d’un siècle le long de cette côte, c’est entre 2014 et 2018 que les plus importantes découvertes vont être faites. Dans la zone de la plage de Bexhill-on-Sea, l’érosion récente de la falaise va en effet délivrer plus de 85 empreintes de dinosaures, dans un état de conservation remarquable. Datées de 145 à 100 millions d’années environ, elles sont associées à plusieurs espèces, notamment des iguanodons, des ankylosaures, des stégosaures, des sauropodes et des théropodesthéropodes ! La taille des empreintes va ainsi de deux centimètres à plus de soixante centimètres, certaines d’entre elles présentant d’ailleurs encore la texturetexture de la peau écailleuseécailleuse de l’animal, ou encore la forme des griffes ! Autant de détails extrêmement rares.

Des fossiles de plantes et d’invertébrésinvertébrés, retrouvés sur le site, ont permis de compléter le tableau de cet environnement du début du Crétacé.

Pas de mer, mais une vaste plaine marécageuse

À cette époque, la Manche n’existe pas. À la place, on trouve une vaste plaine d’inondationinondation, où louvoient plusieurs rivières, qui connectent des lacs et des marais. Là, viennent se désaltérer de nombreuses espècesespèces de dinosaures, qui, en arpentant les berges marécageuses, laissent de profondes empreintes. Rapidement recouvertes par des sédimentssédiments charriés lors des périodes d’inondations, ces empreintes ont ainsi pu être préservées et « fossilisées ». On les retrouve aujourd’hui dans des roches sédimentairesroches sédimentaires que l’on appelle des grèsgrès et qui forment les falaises de Bexhill-on-Sea.

Le climat, plus chaud qu’actuellement, aurait favorisé le développement d’une végétation riche, dominée par les conifères, les cycas et les fougèresfougères. Des restes de charbonscharbons de boisbois fossiles suggèrent cependant que des incendies ravageaient régulièrement ces forêts, certainement causés par la foudre.

La région semble ainsi avoir été marquée par une alternance de saisonssaisons humides et sèches.

En plus des dinosaures, et notamment des hordes d’iguanodons qui semblent avoir été très présentes dans la région, les lacs et marécages étaient peuplés de crocodilescrocodiles, de tortuestortues, de poissonspoissons et de petits crustacéscrustacés d’eau douceeau douce.

Des empreintes libérées par l’érosion de la falaise

Les empreintes les mieux conservées se situent donc en pied de falaise, au sein de laquelle elles étaient protégées jusqu’à présent. Il est d’ailleurs probable que l’érosion continue à mettre au jour de nouvelles empreintes ou de nouveaux fossiles.

Une série de huit empreintes de dinosaures à Bexhill-On-Sea. © Beach Mum UK, YouTube

Cependant, des empreintes sont également visibles plus loin sur la plage. Les promeneurs peuvent s’amuser à les chercher lorsque la maréemarée est basse !

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