Sur notre Terre, la biodiversité est en grand danger. Alors des chercheurs proposent de la mettre à l’abri… sur la Lune ! Une idée folle ?
Les scientifiques sont formels. Une sixième extinction de masse a commencé. Pollution, destruction des habitats, réchauffement climatique. Nous en sommes responsables. Et nous pouvons encore inverser la tendance. Mais en attendant, certains appellent à prendre des mesures de conservation. Des milliers de variétés sont d’ores et déjà mises à l’abri – pour l’instant – dans une sorte d’« Arche de Noé végétale » creusée dans la glace du Svalbard (Norvège).
Pour protéger la biodiversité, la Terre ne suffira pas
Cette Arche présente tout de même quelques faiblesses. Elle nécessite des interventions humaines et une alimentation électrique pour maintenir les échantillons à basse température. Et elle commence à se montrer sensible à quelques catastrophes naturelles et même au changement climatiquechangement climatique. Pour contrer tout cela, des chercheurs de la prestigieuse Smithsonian Institution (États-Unis) présentent aujourd’hui, dans la revue BioScience, l’idée qui peut sembler un peu folle de construire une réserve de biodiversité… sur la LuneLune ! Dans une région constamment à l’ombre, où les températures restent en permanence inférieures à -196 °C. Et à l’abri – jusqu’ici – des activités humaines.
Les chercheurs envisagent de pouvoir y cryoconserver des échantillons de peau animale avec des cellules fibroblastiques. Ils ont même déjà commencé à développer des protocolesprotocoles pour ça. Leur cobaye, le gobie étoilé (Asterropteryx semipunctata)). Mais avant d’arriver à leurs fins, les scientifiques devront développer notamment un emballage suffisamment résistant pour le transport spatial ou encore trouver une protection efficace contre les radiations. Il faudra aussi établir des collaborations internationales et des règles de gouvernance.
Des défis à relever, mais une urgence
Malgré les défis à relever, les chercheurs soulignent que la nécessité d’agir est pressante. « En raison d’une myriademyriade de facteurs anthropiques, une grande partie des espèces et des écosystèmes sont confrontés à des menaces de déstabilisation et d’extinction qui s’accélèrent plus vite que notre capacité à sauver ces espèces dans leur environnement naturel. » La Lune sera-t-elle la « planète B » de la biodiversité ?