Des paléontologues ont découvert les restes fossilisés de ce qui semble avoir été un terrible prédateur il y a 180 millions d’années, bien avant l’apparition des premiers dinosaures.
C’est lors de fouilles dans le désert de Namibie que des paléontologuespaléontologues sont tombés sur ces étranges fossiles, rapidement identifiés comme représentant une nouvelle espèce, jusque-là inconnue. La reconstruction des restes de quatre individus retrouvés sur le site a permis de dresser le portrait du nouveau Gaiasia jennyae : une tête, large et plate, mesurant près de 60 centimètres, accrochée à un corps long de 2,5 mètres. L’analyse révélera qu’il s’agit ainsi d’un tétrapode (vertébrés à quatre membres) ressemblant à une salamandre géante.
Un terrifiant prédateur vivant dans les marécages du sud du Gondwana
Cet animal aurait vécu il y a 280 millions d’années, au Permien, bien avant l’apparition des premiers dinosaures. Sa taille considérable, les dents acérées et la forme de la mâchoire laissent penser qu’il s’agissait d’un grand prédateur, semant certainement la terreur dans les eaux marécageuses et les lacs de la région.
Il faut rappeler en effet que le paysage de l’actuelle Namibie était alors bien différent et situé bien plus au sud que ne l’est actuellement ce pays d’Afrique. Le fossilefossile de Gaiasia jennyae a été retrouvé sur un territoire ayant appartenu auparavant à la partie sud du supercontinent Gondwana, qui se situait alors au niveau de la pointe nord de l’actuel continent AntarctiqueAntarctique.
Les traits archaïques des proto-tétrapodes que l’on pensait disparus depuis longtemps
Ce qui intrigue les chercheurs, qui présentent leur découverte dans la revue Nature, c’est le caractère très archaïque de Gaiasia jennyae. Car il s’agit en réalité d’un proto-tétrapode, qui se situe dans l’arbrearbre évolutif entre les poissonspoissons et les vrais premiers tétrapodestétrapodes qui commencent à régner sur les continents à cette époque.
Gaiasia jennyae possède en effet encore de nombreuses caractéristiques aquatiques comme les branchiesbranchies et des membres sous-développés, lui permettant de vivre à la fois dans l’eau et sur terreterre. Jusqu’à présent, on pensait que ces animaux avaient disparu près de 40 millions d’années plus tôt. Cette nouvelle découverte nous montre qu’ils auraient pu survivre encore bien longtemps dans certains environnements spécifiques.