Ce nouveau fossile serait un témoin clé de l’évolution des premiers animaux

Des fossiles découverts en Australie révèlent à quoi ressemblaient les tout premiers animaux ayant peuplé la Terre. Ils témoignent aussi de l’apparition très précoce de certaines fonctions ou gènes, qui ont joué un rôle majeur dans la suite de l’évolution.

L’Édiacarien. Ce nom vous dit peut-être quelque chose. Parmi toutes les périodes géologiques, celle-ci est en effet bien particulière, car elle marque un pivot majeur dans l’histoire du vivant.

Il faut rappeler que c’est durant l’Édiacarien (entre 630 et 542 millions d’années)), que vont apparaître les premiers animaux. Auparavant uniquement peuplés d’organismes unicellulaires, les océans du globe vont ainsi lentement voir se développer des êtres multicellulaires plus complexes, capables de se mouvoir volontairement. Alors que la vie a végété pendant plus de 3 milliards d’années sous des formes extrêmement simples, l’Édiacarien va marquer le début d’une évolution et d’une diversification très rapide du monde vivant. Comprendre ce qui s’est passé durant cette période unique dans l’histoire terrestre est donc crucial. Sauf que les témoignages qui permettent de la documenter sont rares, très rares.

L’exemple le plus ancien d’une asymétrie gauche-droite

Chaque nouvelle découverte est donc généralement un événement. Et c’est le cas de celle-ci, qui vient d’être relayée dans la revue Evolution and Development. Lors de fouilles en Australie, dans le Nilpena Ediacara National Park, une équipe de paléontologuespaléontologues a découvert un fossile datant de 555 millions d’années, appartenant à un animal inconnu jusqu’à présent. Nommé Quaestio simpsonorum, il se présente sous la forme d’un sac aplati pas plus grand que la paume d’une main. Mais ce qui rend cette découverte si importante, c’est que le fossile présente une asymétrie gauche-droite. Quaestio serait donc le plus ancien organisme à présenter ce type de développement, qui s’est avéré fondamental dans la suite de l’évolution. Il semble également que cet animal pouvait se déplacer sur le fond. Il s’agirait de la plus ancienne preuve d’un tel comportement.

Il est ainsi probable que Quaestio arpentait le fond pour se nourrir du tapis d’algues et de bactériesbactéries dont on retrouve aujourd’hui des traces fossilisées.

L’étude de ce type de fossile est extrêmement enrichissante et permet de mieux comprendre comment la vie a évolué vers ce qu’elle est aujourd’hui. Elle nous montre également à quel point les écosystèmes primitifs étaient déjà diversifiés, il y a un demi-milliard d’années.

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